Le déni à son comble en Allemagne

Les grands instituts d’études du pays revoient à la baisse leurs prévisions de croissance et tablent désormais sur une croissance de 0,5% cette année et le ministre de l’Économie Peter Altmaier clame « nous n’avons actuellement pas de crise économique. Il n’y a pas de risque de crise économique. Je reste convaincu qu’un débat sur l’équilibre budgétaire n’est ni justifié ni opportun ». Signe qu’au contraire celui-ci est engagé. Les mêmes instituts y contribuent en suggérant de renoncer à l’équilibre budgétaire si le ralentissement s’accentuait.

Le « fétichisme vaudou » allemand

Les propos alarmistes fusent de partout à propos de l’économie allemande. Selon des données qui l’accréditent, elle serait au bord de la récession et son modèle obsolète à bout de souffle. Et il serait vain de se cacher derrière des boîtes d’allumettes en ne voulant voir dans ces statistiques officielles inquiétantes qui s’accumulent que la conséquence de la guerre commerciale américano-chinoise opposant les deux premiers clients de sa production automobile, son fleuron industriel.

De la guerre commerciale à celle des monnaies

Les places boursières asiatiques puis européennes ont chuté suite à l’annonce de l’augmentation en septembre prochain de 10% des droits de douane américains portant sur 300 milliards de dollars d’importations chinoises. Les bourses mondiales ont terminé la semaine dans le rouge, les investisseurs cherchant refuge sur les marchés de l’or et des emprunts souverains, dont les taux ont battu de nouveaux records de faiblesse en Europe.

Les américains tanguent

Donald Trump relance une guerre commerciale qui ressemble à s’y méprendre à une guerre des monnaies qui ne dit pas son nom. N’ayant obtenu de la Fed qu’une baisse a minima de son taux – la première en dix ans – il cherche à la forcer à ne pas s’en tenir là. Avec comme objectif la baisse du dollar sur le marché des changes afin de favoriser les exportations américaines, et partant une croissance qui faiblit et qu’il doit soutenir.

Sur la scène du G20

Convenir d’une trêve n’est pas terminer la guerre. Fiévreusement attendus sur la scène de théâtre du G20, Donald Trump et Xi Jinping ne pouvaient pas décevoir. L’un et l’autre ont besoin d’afficher un résultat et, faute de celui-ci, il leur faut donner l’espoir qu’ils vont en obtenir un. Même s’ils savent en leur for intérieur que leur affrontement ne peut plus s’arrêter, mais qu’il est seulement susceptible de connaitre des hauts et des bas.